Les promesses de l’art /présentation Mardi 30 avril à 18h
Vernissage de l’installation par Anna Franceschini
« Mon travail sur le cinéma est orienté vers la réanimation de l’inanimé, il correspond à une sorte d’impression vitale de la pellicule. Depuis toujours, le cinéma n’est qu’une machine fascinée par d’autres machines et dispositifs, une machine douée du pouvoir magique de réactiver tout ce qui est immobile, par le biais de coutures, reprises et jonctions. C’est un spectacle multicolore d’objets et de sujets presque vivants. Mon projet de résidence à l’Institut porte sur le bâtiment même, l’Hôtel de Galliffet, sur son décor intérieur. Je m’inspirerai de l’usage expressif des lumières dans la tradition du cinéma expérimental (du documentaire «Les statues meurent aussi » de Chris Marker, des films d’Alain Resnais, à ceux de Jose Valdelomar), mais aussi du light design contemporain parisien du Crazy Horse, qui permet aux danseuses, sculptures sensibles en chair et en os, de porter des tissus composés de la simple lumière. Car ces mêmes corps dansants, lorsqu’ils dansent sous les lumières, déforment par leur présence charnelle les faisceaux lumineux, et produisent du cinéma. À l’Hôtel de Galliffet en revanche, il s’agira d’impression d’éléments inorganiques – bas-reliefs charnus, trompe-l’œil, putti joufflus – électrisés par le tungstène des lampes. Presqu’un réveil printanier de la modernité, une danse du Printemps un peu électrique, une espèce de rêve d’une nuit d’été éclairée au néon, un casse-noisettes plus subtile et pour adultes. Le tout métamorphosé en un petit film tourné en Super 8 et ensuite numérisé ».